Les Programmes de Microcrédits

Depuis 2005, grâce à un partenariat avec l’association Experts Comptables Sans Frontières et à divers dons, Teriya bugu s’est lancé dans des projets de micro crédit avec des groupements de femmes et d’hommes de Teriya Bugu et des villages alentours : Woloni, Beh, Daga, Sébétien.
L’objectif de ces projets est d’aider les personnes bénéficiaires à acheter du matériel pour développer une activité génératrice de revenus. Les crédits sont remboursables sur un à deux ans en fonction de leur activité et Teriya Bugu s’engage à aider ces hommes et ces femmes à faire vivre leurs projets notamment par des formations mais aussi en leur proposant des débouchés commerciaux. Les microcrédits sont majoritairement accordés sous forme de matériels (et non d’argent). Le taux d’intérêt appliqué varie entre 0 et 5% par an. Une fois l’argent remboursé, il peut alors servir à financer de nouveaux crédits.
Jusqu’à présent, Teriya Bugu a octroyé des microcrédits pour 3 types d’activités génératrices de revenus touchant 6 villages différents.

LA BOULANGERIE A TERIYA BUGU :
Dérogeant à la règle des projets collectifs, le soutien à la création d’une boulangerie à Teriya Bugu a été un franc succès du point de vue financier mais aussi et surtout des gourmands qui peuvent désormais manger des tartines chaque jour !
Grâce à un prêt et un soutien des équipes du restaurant de Teriya Bugu, Emile Coulibaly a ainsi pu créer sa boulangerie. Teriya Bugu a financé la construction du four puis préfinancé l’achat de farine et de levure pour sa production. Les recettes issues des ventes faites au restaurant mais aussi aux habitants de Teriya Bugu, lui permettent au bout d’1 an d’avoir remboursé plus de la moitié de son crédit.

L’APICULTURE A WOLONI, BEH ET TERIYA BUGU :
Démarré en 2007, ce projet a vu le jour afin de permettre à dix villageois de Woloni, Beh et Teriya Bugu de compléter leur revenu. Ils se sont vus remettre des tenues de protection et des enfumoirs pour limiter les dangers de cette activité et ont reçu une formation pour apprendre le métier. Les ruches utilisées sont des ruches traditionnelles pour la majorité qui ont demandé un investissement faible.<
Aujourd’hui, ils récoltent plus de 700kg de miel brut par an ce qui leur permet d’apporter un revenu supplémentaire au moment des récoltes en mars/avril et octobre/novembre. Le taux de remboursement a été de 100%.
Pour le plaisir des papilles des touristes, TeriyaBugu achète aux producteurs une grande partie de leur miel brut ce qui réduit pour eux les frais de déplacement, et les frais de transformation. Ainsi, on trouve à l’hôtel deux types de Miel : Eucalyptus et toutes fleurs de savane qui ont pu être créés grâce à ce projet.
Témoignage :
Beny Traoré, trésorier de l’AEDR, qui a bénéficié de ce prêt en est très content. Il a pu tout rembourser grâce à la production vendue à Teriya Bugu et a même pu faire quelques bénéfices dès le début. Il possède aujourd’hui 2 ruches Kenyanes et 5 ruches traditionnelles, qui continuent de produire pour alimenter sa famille et Teriya Bugu.

LE MARAICHAGE A DAGA, SEBETIEN, DIAKORO ET BEH :
Depuis 2007, plusieurs groupes de femmes ont pu bénéficier de microcrédits pour la mise en place de leurs jardins maraîchers. Ce sont aujourd’hui 4 villages qui sont dans l’aventure : Daga, Beh, Diakoro et Sébétien. Le prêt a permis de financer, selon les besoins, du grillage, des seaux, des arrosoirs, des pompes à pieds et des puits pour créer des jardins. Les bénéficiaires sont les femmes des villages qui sont regroupées en association
Leur production sert tout d’abord à alléger les charges de la famille mais aussi à approvisionner Teriya Bugu en fruits et légumes locaux et « bio » : papayes, oignons, pommes de terre, choux, tomates, aubergines…
Pour accompagner au mieux ces femmes, une formation a été dispensée en novembre 2008.

LES PROJETS A VENIR :
Toujours dans un souci d’une plus grande autonomie des villageois, Teriya Bugu cherche à appuyer les nouvelles initiatives qui émanent de la population. Plusieurs nouveaux projets sont à l’étude qui devraient voir le jour rapidement : l’appui au renforcement d’un projet de vente d’ustensiles de cuisine, le démarrage d’un projet d’élevage de moutons, le développement d’un projet d’aviculture pour alimenter les villageois et le restaurant ou encore la création d’un centre de formation en couture. Les idées sont là et nombreuses. Il reste à étudier leur faisabilité.