L’objectif est de valoriser les surfaces plantées en Eucalyptus. 200 000 arbres ont été plantés il y a une vingtaine d’années.
L’estimation de la ressource est en cours. Ceci à travers des inventaires forestiers. Un plan d’aménagement pour une gestion au long terme de ces arbres sera produit prochainement.
Les Eucalyptus plantés dans les années 80’ sont de l’espèce camaldulensis, comme c’est souvent le cas en Afrique tropicale sèche.
Des travaux de préparation du sol, voire d’irrigation au démarrage ont permis la pousse des arbres même sur des sols très caillouteux.
Ces arbres, critiqués pour appauvrir et acidifier les sols, ont représenté un choix judicieux à Teriya Bugu, pour plusieurs raisons :
- D’une part leur plantation au bord du fleuve revêt de multiples intérêts, tant sur le plan utilitaire de fixation des berges, que sur le plan du confort apporté aux touristes, grâce à l’ombrage et au freinage des vents ;
- D’autre part, il semble que sur sols très pauvres, caillouteux par exemple, la couverture apportée par l’ombrage des feuilles, la chute et la décomposition des feuilles et le développement des systèmes racinaires concourent à la fois au développement d’un sous-bois plus dense, mais aussi à limiter l’érosion due au ruissellement des eaux car le sol est devenu plus poreux grâce au creusement par les racines et s’est chargé en matières organiques donc absorbe plus l’eau, telle une éponge.
La valorisation de ces parcelles forestières se fait déjà actuellement : certaines parcelles ont des troncs bien droit et de bon diamètre, donc ils ont comme vocation de produire du bois d’œuvre (planches, chevrons).
D’autres parcelles sont composées d’arbres de plus faible diamètre et servent sur les chantiers de construction.
Les autres parcelles, possédant des arbres courts ou tordus, ne pourront être valorisés que sous forme de charbon de bois.
Les parcelles inondées à cause du barrage sont coupées en priorité car au bout de quelques années les arbres sèchent et sont moins appréciés des acheteurs locaux.
Un plan de gestion des parcelles est en cours d’élaboration. Il s’agit de planifier les coupes de manière à répartir les interventions avec une rythmicité qui suive le renouvellement de la ressource en bois. La finalité est d’obtenir des revenus les plus réguliers possibles sur les années à venir et de gérer durablement cette ressource exceptionnelle.